Une mère incestueuse pourrait écoper d’une peine de cinq ans pour avoir agressé son fils.
La femme, que l’on ne peut identifier pour protéger l’identité de son fils, a plaidé coupable mercredi à un chef d’accusation d’agression sexuelle et un autre d’exploitation sexuelle d’un adolescent de qui elle était en situation d’autorité.
Le premier événement est survenu en juillet 2013, quand l’adolescent était âgé de 17 ans.
Durant une soirée où l’accusée et son fils consomment de l’alcool, ce dernier confie à sa mère une expérience sexuelle désagréable de laquelle il garde des complexes personnels.
L’accusée profite alors de ce moment pour complimenter la victime et lui demander de voir son pénis. Elle le touche et le masturbe ensuite.
Relation complète demandée
Sept ans plus tard, en janvier 2021, la femme de 50 ans demande à son fils de l’embrasser, avant de l’emmener vers la chambre à coucher. Les faits se déroulent encore une fois sous l’effet de l’alcool.
Malgré le refus du plaignant d’avoir une relation sexuelle, la femme pousse le jeune homme sur le lit et se déshabille. Elle enfourche ensuite son fils en lui plaçant ses organes génitaux sur le visage.
« Par la suite, l’accusée s’est placée à quatre pattes devant le plaignant et lui demande qu’il la pénètre », a expliqué le procureur de la Couronne Michel Bérubé dans le résumé des faits.
Refusant de s’exécuter, la victime a malgré tout frotté son pénis sur les fesses de l’accusée, « se disant que, compte tenu de l’état d’intoxication [de cette dernière], elle ne ferait pas la différence ».
Suggestion commune de 5 ans
La femme devrait être fixée sur son sort le 6 février prochain alors que les deux parties se sont dites prêtes à présenter au juge Stéphane Poulin une suggestion commune.
Si le magistrat s’y range, la mère incestueuse passera les cinq prochaines années en détention. Une autre peine sévère dans la lignée de l’arrêt Friesen de la Cour suprême.
« On parle d’une peine dans le contexte d’un plaidoyer de culpabilité qui est un facteur atténuant. On évite à la victime de revivre les événements, de témoigner, mais on parle néanmoins d’une peine de cinq ans d’emprisonnement », explique le procureur des poursuites criminelles Michel Bérubé.