Une mère droguée aurait causé la mort de son bébé
La consommation de deux comprimés de méthamphétamine par une mère avant d’allaiter son bébé de 52 jours, à Saint-Jérôme, aurait suffi à provoquer l’intoxication mortelle du poupon.
C’est ce que révèlent des documents judiciaires auxquels Le Journal a eu accès dans le dossier de Sandra Laverdure, sur qui pèsent des accusations d’homicide involontaire et de négligence criminelle à la suite du décès de sa fillette Magalie, le 18 mai 2016.
Le père de la petite victime, Mathieu-Charles Mongrain, est lui aussi inculpé de négligence criminelle dans cette triste affaire de dépendance à une drogue euphorisante et bon marché, que les tribunaux québécois ont souvent qualifiée de « fléau » et dont la popularité mondiale n’est surpassée que par le cannabis.
Rechute
Les deux jeunes parents étaient de gros consommateurs de cette drogue communément appelée « speed » ou « pinotte », selon l’enquête de la Sûreté du Québec. Mongrain, 28 ans, pouvait avaler jusqu’à 12 comprimés de « speed » par jour.
Sa conjointe, âgée de 30 ans, en consommait « plusieurs par jour », en plus d’une « grande quantité d’alcool » sur une base quotidienne, avant sa grossesse. Lorsqu’elle a appris qu’elle était enceinte, elle aurait cessé les « pinottes », mais elle fumait environ quatre joints de cannabis chaque jour, en plus de continuer de boire de l’alcool, selon la preuve.
Le 17 mai 2016, le couple se serait disputé. Sandra Laverdure aurait alors consommé deux comprimés de méthamphétamine ce jour-là, en continuant d’allaiter son bébé.
La mère s’est endormie le dernier soir où elle a donné le sein à son enfant. Le lendemain, quand le décès du poupon a été constaté, Sandra Laverdure croyait qu’elle l’avait écrasé durant son sommeil.
Autopsies
Fait rare, deux autopsies auraient été pratiquées sur le corps de l’enfant. L’hypothèse d’un virus aux poumons aurait d’abord été soulevée. Les analyses toxicologiques ont fini par établir la présence d’une concentration « élevée » de méthamphétamine dans l’organisme du bébé, présumément intoxiqué par le lait maternel qu’il a ingéré.
Les parents auraient continué à consommer des méthamphétamines et du pot jusqu’à leur arrestation, le 15 décembre dernier. Ils ont été libérés pour suivre des thérapies, dont les résultats seraient positifs, selon la preuve.
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