La violence faite aux femmes est réelle et bien documentée, mais elles ne sont pas les seules à en être victimes.
Selon une étude faite durant la pandémie par la Dre Mélissa Généreux, médecin spécialiste en santé publique et professeure à la faculté de médecine et des sciences de la santé à l’Université de Sherbrooke, 20 % des hommes sont victimes de violence physique, psychologique ou verbale.
Pas moins de 10 000 personnes ont participé à l’étude, et du nombre, 4000 hommes : 800 cents d’entre eux ont déclaré avoir été victime d’une forme ou une autre de violence conjugale au sein de leur couple.
« On ne mesure pas la gravité, ici, mais plutôt un indice de violence conjugale telle que rapportée. Est-ce que j’ai subi des agressions physiques? Des menaces d’agressions physiques? Est-ce que j’ai subi de la violence verbale ou psychologique? Du genre, je me fais hurler après, je me fais insulter… Et ce, de manière quand même répétée dans le temps.
« C’est ce qu’on appelle un indice de violence conjugale. Et, oui, effectivement, à ces questions-là, il y a 20 % des hommes au Québec sur les 4000 sondés en couples qui nous disent vivre ce type de comportements de façon récurrente. »
À la question touchant la violence physique, 6 % des hommes ont dit oui.
« Fort heureusement, c’est le type de violence le moins fréquent, mais quand même, 6 % de violence physique, ce n’est pas à négliger. Bémol super important : on ne compare pas la gravité. On s’entend qu’au Québec, des féminicides, on en a vraiment beaucoup cette année. Le facteur de de gravité ou de dangerosité n’est pas du tout le même quand la violence est faite envers les hommes ou envers les femmes. »
Selon l’étude, ce sont les jeunes hommes de 18 à 23 ans qui seraient les plus nombreux à avoir vécu de la violence conjugale physique.
Selon la Dre Généreux, chez les femmes, la même situation se mesure plus chez les femmes âgées dans la trentaine ou dans la quarantaine.
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