À Rouen, deux mères de famille jugées pour avoir assassiné et dépecé le compagnon de l’une d’elles
Au crépuscule d’une froide nuit de novembre 2018, la brigade fluviale de la gendarmerie de Rouen patrouille sur la Seine lorsqu’elle repère une bâche bleue entourée de scotch gris, flottant à la surface et d’où s’écoule une « substance rougeâtre ». À l’intérieur, ce sont les restes d’un homme dont il manque les mains, un pied, une jambe et la tête, tous sectionnés. Trois jours plus tard, le mollet et une des mains du même cadavre sont retrouvés à quelques kilomètres dans une poubelle plantée le long de l’Eure, ainsi que dans le fleuve. Détail intrigant, la pulpe des doigts de cette main a été coupée visiblement dans le but d’effacer les empreintes digitales.
L’homme a tout de même été identifié grâce à son ADN. Il s’agit d’un certain Slimane Amara, vendeur de voitures de 45 ans, déjà fiché pour des violences exercées contre des policiers vingt ans auparavant. Depuis, il semblait s’être assagi. Il est en couple avec Céline, une jeune esthéticienne à domicile de quinze ans sa cadette, avec laquelle il avait un petit garçon de trois ans. Rencontrés en 2007, ils se sont installés ensemble très rapidement. Des débuts idylliques selon Céline Vasselin, ternis au fil des ans par la consommation croissante d’alcool de son compagnon qui le rendait violent. Un comportement confirmé par des proches de Céline Vasselin et par son voisinage, qui le décrivaient comme pouvant devenir « agressif et menaçant ».