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Fessée : 10 raisons de l’interdire, ainsi que toutes les autres punitions corporelles

tag : humiliation, sens
by : Dominique Mathey
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LE PLUS. Sur Europe 1, la secrétaire d’État à la famille, Laurence Rossignol a appelé à une « prise de conscience collective » concernant les punitions corporelles. À quelques jours de la journée internationale des droits de l’enfant, le gouvernement veut-il remettre ce dossier sur la table ? Muriel Salmona, psychiatre, l’appelle de ses vœux.

Fini la fessée ? Laurence Rossignol, secrétaire d’État à la famille, aimerait « une prise de conscience collective ». (SIPA).

Alors que nous allons fêter le 20 novembre 2014, le 25e anniversaire de l’adoption par les Nations-unies de la Convention internationale des droits de l’enfant, comment la France – pays des droits de l’homme – peut-elle encore transgresser les droits fondamentaux des enfants, en n’interdisant toujours pas au sein de la famille le recours à des méthodes éducatives violentes physiquement et psychologiquement, basées sur les châtiments corporels, la peur, l’humiliation et la privation ?

Des recommandations répétées

Pourquoi ne tient-elle pas compte des recommandations du rapport 2013 du Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies, de celles du Comité des droits de l’enfant qui à deux reprises du (2004, 2009) lui a demandé d’interdire expressément les châtiments corporels dans tous les contextes, y compris la maison, ni des conclusions du Comité des droits européens des droits sociaux qui pour les mêmes raisons a déclaré à plusieurs reprises que sa situation n’est pas conforme à la Charte sociale européenne ?

Comment tolère-t-on que les enfants, qui sont des personnes vulnérables, fragiles et dépendantes, soient les seuls en France dont on n’ait pas à respecter totalement l’intégrité physique et psychique, et qu’on puisse taper, gifler, pincer, fesser, humilier sous couvert d’éducation et de droit de correction ?

Un « droit de correction » qui n’a pas de sens

En toute incohérence frapper un adulte – même beaucoup plus fort que soi –, l’humilier verbalement est considéré comme une atteinte à ses droits et à sa dignité, alors que frapper un enfant – même tout petit – et l’humilier, peut être considéré comme normal pour un parent, si c’est pour le corriger et l’éduquer. Aimer et élever son enfant serait donc conciliable avec le fait de lui faire mal physiquement et psychologiquement. Ce sont les « Qui aime bien, châtie bien » et « C’est pour ton bien » qu’Alice Miller a si bien dénoncés (1).

Des conséquences traumatiques

Alors que toutes les violences qui s’exerçaient au sein du couple sous couvert d’amour et d’un « droit patriarcal » de domination et de possession : « C’est MA femme, j’en fais ce que je veux ! », ne sont plus acceptables et sont considérées comme des délits ou des crimes avec circonstances aggravantes, certaines de ces violences restent étrangement valables dans la famille quand elles s’exercent sur les enfants par des adultes ayant autorité.

La famille est une véritable zone de non-droit où il est toujours possible d’exercer des violences physiques et psychologiques : « C’est MON enfant, je l’élève comme je veux ! »

La méconnaissance des conséquences traumatiques des violences éducatives sur le développement, l’estime de soi et la santé des enfants favorise la tolérance, la banalisation, voire la valorisation des violences éducatives en France. Cela donne aux parents un permis en toute « innocence » de taper, menacer et humilier leurs enfants, aussi petits soient-ils puisqu’un pourcentage important des violences éducatives commencent avant 2 ans, et plus de la majorité avant 7 ans.

La punition physique génère de la maltraitance

Elles sont considérées comme une norme sociale qu’il ne faut pas remettre en question puisqu’elles seraient indispensables pour assurer une discipline efficace et une éducation digne de ce nom. Et c’est une très grande majorité des parents en France (40%, selon une étude publiée en octobre dernier par l’observatoire « Approuvé par les familles » – 80% pour d’autres) qui reconnait avoir recours aux punitions corporelles quels que soient leur niveau socio-culturel et leurs origines.

Les facteurs les plus prédictifs pour les parents de recourir à ces violences étant le fait d’en avoir eux-mêmes subi dans leur enfance, leurs niveaux de stress, et leurs croyances dans les effets bénéfiques des punitions corporelles et la mauvaise nature des enfants.

Et comment définir ce qui relève du droit de correction quand la limite entre des punitions corporelles plus ou moins sévères, qui seraient des violences « mineures » mais tolérées, et des maltraitances punies par la loi, est mouvante et forcément très subjective ? Comment les distinguer ?

Faut-il seulement que les parents n’exagèrent pas, que les punitions soient « raisonnables » et qu’elles ne laissent pas de traces trop voyantes… ? C’est oublier que la grande majorité des maltraitances (75%) sont commises dans un contexte de punitions.

10 raisons d’oublier les violences corporelles éducatives

Pourtant, si en France, en 2014, on ne renonce pas au « droit de correction » parental sur les enfants, ce n’est pas faute d’avoir à notre disposition, depuis plus de 20 ans, tous les outils juridiques internationaux et européens, et toutes les connaissances scientifiques incontestées pour le faire.

Droits et recherches universitaires en psychologie, en médecine et en sciences de l’éducation sont sans appel et nous donnent 10 raisons pour interdire explicitement les punitions corporelles en tous lieux y compris la famille :

1. Rien ne peut justifier ces pratiques qui portent atteinte aux droits, à la dignité, à l’intégrité physique et psychologique des enfants, à leur santé, leur bien-être, leur développement et leurs apprentissages, droits garantis par la Convention Internationale des droits de l’enfant que la France a ratifié le 7 août 1990.

2. 42 pays ont déjà interdit explicitement les punitions corporelles en tous lieux y compris la famille, dont 23 en Europe.

3. Aucune étude scientifique n’a pu démontrer un effet positif des punitions corporelles sur le comportement et le développement de l’enfant.

4. Bien au contraire, elles sont corrélées fortement à une augmentation de l’agressivité et des comportements anti-sociaux chez les enfants mais également à l’adolescence et à l’âge adulte avec un risque de violences intra-familiales et conjugales.

5. Elles représentent un facteur de risque de maltraitances puisque 75% de celles-ci sont commises dans un cadre de punitions corporelles.

6. Il a été prouvé par de nombreuses recherches internationales qu’elles ont des conséquences traumatiques à long terme sur la santé mentale et physique des enfants. Elles montrent le même risque que pour les autres violences, de présenter dans l’enfance et à l’âge adulte des troubles mentaux post-traumatiques et cognitifs et une hyperactivité chez l’enfant.

Deux grandes études publiées dans les revues internationales Pediatrics en 2013 et CMJA en 2014  ont permis d’attribuer aux punitions corporelles 2 à 5% des troubles psychiatriques de l’axe I dans la population générale (troubles de l’humeur, troubles anxieux, conduites addictives, risque suicidaire), et 4 à 7% des troubles psychiatriques de l’axe II (troubles de la personnalité comme les personnalités borderline, schizotypiques, a-sociales), et un risque plus grand de troubles cardio-vasculaires, pulmonaires, de l’immunité, d’arthrites, de douleurs chroniques et d’obésité. Interdire les violences éducatives est non seulement une affaire de respect de droits fondamentaux, mais également de santé publique.

7. Elles sont également à l’origine d’atteintes neuro-biologiques et corticales du cerveau, et de modifications épigénétiques, ces atteintes étant liées au stress, au dysfonctionnement des systèmes de régulation de la réponse émotionnelle et à l’excès de production de cortisol qui est neurotoxique. Le cerveau des enfants est particulièrement vulnérable à la violence (cf l’article complet).

8. En revanche, des méthodes éducatives dites positives ont fait leurs preuves pour bien éduquer un enfant sans violence.

9. Il a été démontré que la réduction des punitions corporelles par les parents est suivi rapidement d’une diminution de l’agressivité, de l’anxiété et des comportements anti-sociaux chez leurs enfants.

10. Et qu’une interdiction par la loi des violences éducatives ainsi que des campagnes d’information et de soutien à la parentalité, permettent de diminuer leur nombre de façon très significative.

Nous avons donc à notre disposition tous les arguments pour interdire explicitement les punitions corporelles en tous lieux y compris la famille, et considérer que le droit de correction ne peut jamais s’appliquer puisque la santé, le bien-être et le développement de l’enfant sont mis en danger et il est démontré que l’abandon par les parents de ces violences éducatives permet aux enfants de ne plus être impactés par la plupart, voire la totalité de ces conséquences.

En toute logique, légiférer sur leur interdiction ne devrait susciter aucun retard, de même il serait urgent que les pouvoirs publics diffusent des campagnes de communication pour informer la population de la nocivité des violences éducatives, et promouvoir une éducation non-violente.

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1280026-fessee-10-raisons-pour-l-interdire-ainsi-que-toutes-les-autres-punitions-corporelles.html

(1) Alice Miller « C’est pour ton bien, racines de la violence dans l’éducation de l’enfant« , Paris, Aubier, 1985

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