Quelle serait la définition d'une mère parfaite ou bien d'une mauvaise mère ?

Marie-Castille Marion-Schaar : J'ai presque envie de dire que pour moi il n'y a ni mère parfaite, ni mauvaise mère. La maternité, c'est un saut dans le vide, dans l'inconnu. Qu'on s'y prépare, qu'on s'en réjouisse, qu'on en est peur, on ne sait jamais la mère qu'on va être. Pour moi la meilleure mère possible, c'est celle qui peut faire en sorte que ses enfants deviennent des adultes et arrivent à se séparer de vous et à se construire.

Il y a encore un autre tabou :

celui des mères maltraitantes, vous avez pensé l'évoquer dans ce film ?

Marie-Castille Marion-Schaar : Non, parce que c'est un sujet qui ne peut pas être traité dans un film où il y a plus de vingt personnages. Difficile de placer un tel personnage dans un film choral. Même si dans mes personnages, il y a des mères toxiques, ou vénéneuses, nocives qui laissent des traces douloureuses. La maltraitance peut être verbale, à plusieurs niveaux. Pour ce qui est d'une mère maltraitante voire meurtrière, cela devrait faire l'objet d'un film à part entière, selon moi.

 

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" La violence psychologique, c’est pire que la violence physique… ça harcèle, c’est incessant et ça use. " Pascal

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De l’amour de SOI à l’amour de l’AUTRE par Jacques Salomé “Recto-Verseau” 251 – avril 2014

L’amour de soi n’est pas une notion qui est très valorisée dans nos sociétés. On pourrait même dire que ce n’est pas bien vu de s’aimer, de s’accorder de l’intérêt ou de l’affection, car on vous traitera d’égoïste ou d’égocentrique. Et pourtant, le plus beau cadeau que nous puissions faire à nos enfants, n’est pas tant de les aimer, que de leur apprendre à s’aimer. Un enfant qui ne s’aime pas, sera par la suite un adulte qui aura beaucoup de mai à aimer et qui risque d’être quelqu’un de déchiré par un besoin tyrannique d’être aimé !

On me demande souvent, qu’elle est l’origine de l’amour de soi ? Non pas d’un amour narcissique et égocentrique, mais d’un amour de bienveillance, de respect, de tendresse envers nous-mêmes, envers l’enfant que nous avons été, que nous portons encore en nous, à tous les âges de notre vie. Les points d’ancrage favorisant la naissance de l’amour de soi seront essentiellement :

• De pouvoir reconnaitre et respecter nos besoins relationnels fondamentaux, afin de pouvoir nous construire et développer suffisamment de confiance et d’estime de soi, pour envisager la possibilité d’aimer… un autre que soi. Car si nous ne savons pas nous aimer nous allons être sans cesse dans le besoin d’être aimé et risquons alors de proposer à celle ou à celui que nous rencontrons, une relation porteuse d’exigences et qui peut devenir terroriste en faisant peser sur cette personne notre besoin.

Donc prendre soin de ses propres besoins relationnels que je rappelle brièvement :

• besoin de se dire ;

• d’être entendu ;

• d’être reconnu ;

• d’être valorisé ;

• besoin d’intimité ;

• besoin d’exercer une influence sur nos proches,

• et besoin de rêver.

• Avec en filigrane, toujours présent, le besoin d’être aimé à l’intérieur d’une relation de respect, de croissance et de créativité.

L’amour de soi, n’est pas lié comme beaucoup le croient à l’amour reçu de nos parents, mais il a pour origine la qualité des relations significatives présentes (ou défaillantes) vécue dans notre enfance et par la suite celles que nous allons créer ou qui nous sont imposées à l’âge adulte. C’est ainsi que les fondements de l’estime ou de la mésestime de soi peuvent s’inscrire durablement en nous, avec notre capacité à nous aimer.

C’est l’amour de soi qui ouvre à l’amour de l’autre et à la possibilité d’établir des relations durables et fiables, non seulement avec des proches, mais aussi avec ceux qui vont nous accompagner durant notre vie.

  http://www.j-salome.com/assets/relation_a_autre-10.pdf

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"Je suis ta mère pas ta copine !', "T'as toujours pas de petit copain?", "Je me suis sacrifiée pour toi", "Arrête de manger comme ça, tu vas grossir", "Quand je t'attendrais, j'espérais un garçon"...

Proférées sur le ton de la plaisanterie ou sous l'emprise de la colère, ces phrases polluantes vous ont peut-être fait souffrir. Que trahissent-elles ?

Comment éviter de reproduire le scénario maternel maintenant que c'est à votre tour d'assumer le rôle de mère "à fille" ?

Caroline et Joseph Messinger vous invitent à plonger dans une méthode vivante où chaque formule contaminée est flanquée d'une réplique antidote, où chaque situation conflictuelle débouche sur une solution.

La relation mère-fille ne doit plus être vécue comme une malédiction. Et si le dialogue était encore possible ? Et si le mal engendrait le bien. ?

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Une partie est invisible : se moquer, être indifférent, se laisser faire, les préjugés… Sans s’en rendre compte, nous sommes violents chaque fois que nous séparons le monde entre bons et mauvais.Nous sommes plus doués pour voir la violence chez les autres que chez nous-même !

 

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L’homme battu : impensé car impensable social

« Reconnaître l’existence d’une violence féminine n’est en rien minimiser l’importance de la violence masculine et l’urgence de la contenir tout en venant en aide à ses victimes ». Elisabeth Badinter.Combien d’hommes ont été violentés physiquement par leur conjointe ? Nul homme n’est interrogé. Faute de questions, pas de réponses et le silence total entretenu sur le phénomène rend encore plus difficile la plainte des hommes battus. L’homme battu est une réalité impensée car impensable selon les représentations actuelles de la société.

Dans le cadre d’études en travail social et politiques sociales à l’université de Fribourg, Sophie Torrent perce ce tabou. Elle mène une recherche qualitative fondée sur le récit de vie de sept hommes battus. Voici les fruits de cette exploration publiée en 2001 aux Editions Options santé sous le titre L’homme battu, un tabou au cœur du tabou. L’arme privilégiée, les violences psychologiques

Six des sept hommes interviewés ont été violentés physiquement. Ils ont reçu des chaises au visage, des coups de ciseaux dans le ventre, des coups de couteaux, notamment dans les yeux. Cependant, plus encore que la violence physique, c’est la violence psychologique qui « tue » l’homme.

« La violence psychologique, c’est pire que la violence physique… ça harcèle, c’est incessant et ça use. » (Pascal)

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La grande force de ce livre est d’identifier deux formes de violences : celle du tigre et celle de l’araignée.

• La première est brutale, pénètre par effraction, quitte à déchiqueter, déchirer, blesser. Son analogie avec la fonction sexuelle masculine pervertie ne signifie pas pour autant qu’elle soit réservée aux hommes. : il y aurait de plus en plus de "maris battus".

• La violence de l’araignée, elle, est indirecte, sournoise, cachée, subtile, manipulatrice ou séductrice. Elle nous endort, nous paralyse. Son arme favorite est le mensonge, et les mots, son outil privilégié de communication lorsqu’ils en viennent à signifier l’inverse de leur sens réel.

L’intérêt de ce livre est qu’il nous enseigne à désamorcer ces deux formes de violence.
Essentiel.
(Valérie Colin-Simard)

 

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Le tigre et l'araignée: les deux visages de la violence

On parle de « la » violence, comme s'il s'agissait d'un phénomène unique. En réalité la violence possède deux polarités, yin et yang, l'une visible, l'autre cachée, auxquelles recourent aussi bien les hommes que les femmes. Là où l'une est évidente, l'autre est aussi présente, invisible. A défaut de le voir, la société combat la violence manifeste, sans prendre en compte celle cachée dans laquelle elle s'enracine. D'où l'échec des méthodes visant à réduire la violence dans le monde, qui ne s'attaquent qu'à ses manifestations superficielles et symptomatiques. Olivier Clerc nous fait découvrir ces deux polarités de la violence (qu'il nomme métaphoriquement « le Tigre » et « l'Araignée), en soulignant plus particulièrement la seconde, plus méconnue, bien qu'aussi répandue et destructrice que la première.

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Entre mères et filles

Entre mères et filles, les mots qui tuent

« Certaines petites phrases maternelles sont plus douloureuses que des coups. Et marquent davantage. Pourtant, elles sont énoncées avec le sourire, comme des plaisanteries anodines. Maudits soient les mots dits par la mère car elle représente Dieu ou le diable aux yeux de sa fille, la double autorité suprême qui mélange l’amour et la haine, la tendresse et la cruauté dans un même faitout. »

Les témoignages ont été recueillis par les auteurs qui les ont ensuite rassemblés selon les profils qu’ils avaient établis pour différencier les mères (Mère courage, mère hiérarchique, mère maniaque, mère sacrificielle, etc.).

« Un jour, tu comprendras », « Ici tu es chez moi! », « Après tout ce que j’ai fait pour toi… ». Ces phrases ne sont qu’un échantillon de toutes celles qui figurent dans le recueil mais elles sont de celles que j’ai eu l’occasion d’entendre à maintes reprises. On ne se doute pas le poids que peuvent avoir certains mots sur le développement de la personnalité d’un enfant…

Chaque phrase est décryptée par les auteurs afin de mieux traduire le reproche qu’elle véhicule:

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Je voudrais vous parler de mon rêve : celui de mettre un peu de douceur dans ce monde, ouvrir un espace, une porte, que l'on soit victimes, bourreaux, que chacun puisse un jour se dire "oui, je l'ai été, mais aujourd'hui, je choisis de le reconnaître, de m'ouvrir à d'autres possibilités".


Êtes-vous prêt à y contribuer? Si oui, je vous invite à partager cette lettre en la transférant  à vos connaissances, en faisant connaître ce site, en nous aidant en nous transférant vos commentaires, vos idées, vos textes, vos expériences. Merci.